Préambule

Je suis natif de Saint-Marc-sur-Richelieu et y demeure encore. Ma résidence est située en face de l’ile aux Cerfs. Mon emplacement géographique n’est pas le seul motif de mon intérêt pour l’histoire de cette ile. Ma femme et moi avons fait ériger notre maison en 1961 et à cette époque, il y avait encore des résidents saisonniers . Aujourd’hui, plusieurs personnes se questionnent sur le fait que ces iles aient toujours été inhabitées ou pas ?

J’ai un goût particulier pour l’histoire de mon milieu. Ma curiosité a été encouragée par différents intervenants, par leurs propos et leurs recherches individuelles.

Mon beau-père, Monsieur Jean Paul Vary, possédait l’emplacement actuellement occupé par l’hostellerie les Trois Tilleuls. En ce temps-là, monsieur Vary exploitait la ferme en face de cet emplacement. Il me disait, en parlant de l’ile, qu’autrefois il y avait des chalets et une grande maison dans lesquels des gens riches de Montréal venaient passer des vacances. Mais ses souvenirs étaient vagues sur le sujet.

Madame Nicole Lamarre, présidente de la Société d’histoire de Cournoyer (2008), me mentionne que madame Jacqueline Couillard (conjointe de Monsieur Gérald Messier) possède des photos et dépliants datant des années 1920, héritage qu’elle avait reçu de son père, Monsieur Lionel Couillard. Ces photos représentent des étapes de son séjour sur l’ile.

Un article d’un cahier, édité en janvier 2000 et publié par le journal l’Œil régional, avait attiré mon attention. Le titre était le suivant « Notre Histoire, Notre Mémoire (Hommage à nos bâtisseurs 1608-2000, pages 105) ». L’auteur de cet article, Monsieur Jacques Crépeau, nous informe que Théodore de Montenach, fils d’Élisabeth Grant, hérite au décès de sa mère de la seigneurie de Belœil. On apprend également qu’il n’habitera jamais à Belœil, mais qu’il se fait construire vers les années 1860 une résidence magnifique et confortable sur l’ile aux Cerfs, territoire faisant partie du cadastre de la paroisse de Saint-Charles. On peut lire que le seigneur des lieux se plait à recevoir le gratin de l’aristocratie de la région. Il y habite jusqu’en 1882.

 Nous sommes maintenant à l’automne 2006. Avec les documents que je possède, je crois que je peux faire renaitre quelques périodes de l’histoire de l’ile aux Cerfs.

J’en parle à certains de mes amis qui m’encouragent et me donnent d’autres indices pour retrouver certains épisodes qui se sont déroulés à différentes époques.

J’apprends donc par monsieur Jules Vary et madame Huguette Blain, sa conjointe, que madame Lucille Lafrenière (Cyr) et monsieur Claude Cyr possèdent des photos des années 1940. Ces photos représentent la situation des bâtiments sur l’ile aux Cerfs à cette époque. La famille Jules Vary me mentionne également qu’elle connait un monsieur Hormidas Parent qui a exécuté des travaux sur l’ile durant les années 1940.


Saint-Marc-sur-Richelieu


Se Souvenir de nos Racines

Aujourd'hui

Nous sommes en octobre 2006 par une journée plus ou moins ensoleillée. L’eau de la rivière est relativement calme, la température est tiède, des feuilles multicolores nous entourent et l’ile d’en face nous invite dans son enceinte. Nous préparons nos appareils photo et traversons le Richelieu vers les rives de l’ile aux Cerfs.

L’ile aux Cerfs est baignée par les eaux de la rivière Richelieu. Cette ile est localisée en face de la municipalité de Saint-Marc-sur-Richelieu aux limites de la ville de Belœil, d’une part et d’autre part de Saint-Charles-sur-Richelieu près de la ville de Mont-Saint-Hilaire. Nous sommes au Canada dans la province de Québec.

L’ile Jeannotte complète le paysage, espacée par un bras d’eau de près d’une centaine de mètres. Elles sont situées dans le territoire de la municipalité de Saint-Charles-sur-Richelieu.

Si vous débarquez aujourd’hui sur ces iles, vous découvrirez une nature qui reprend son état sauvage et des rives qui s’érodent de plus en plus rapidement.

Actuellement, une promenade sur l’ile aux Cerfs vous invitera sur une terre à demi boisée ou en friche. Si vous observez adéquatement, vous y trouverez une ligne électrique venant de Saint-Charles-sur-Richelieu s’amarrant sur la pointe Est. Si vous continuez en direction de Belœil, en suivant toujours la rive de l’ile faisant face à Saint-Charles-sur-Richelieu vous trouverez un petit bâtiment qui nous apparait comme étant un ancien incinérateur. Plus loin près d’une fondation et d’une surface en ciment, d’une superficie d’environ cent pieds carrés, un vieux réservoir à pression et tout près de cette fondation un ancien râteau à foin avec son siège et ses roues de métal rouillé.

Nous arrivons sur la pointe sud de l’ile où se retrouvent deux descentes vers le Richelieu, l’une vers Saint-Charles et l’autre vers Saint-Marc. Des débris de diverses fondations qui témoignent encore d’une époque révolue sont éparpillés ici et là.

qui s'érodent de plus en plus rapidement

qui de plus en plus réintègre son état sauvage

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INDEX ÎLE AUX CERFS

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Recherches : Jacques Hébert

Publication : mars 2008 

Modification : mai 2016